Si les fleuves ont souvent vocation à connecter, à rapprocher les gens, il semblerait que dans certaines capitales ceux-ci aient plutôt tendance à les diviser. Rive droite ou rive gauche, c’est l’éternelle compétition qui anime les parisiens. Et même si à Hanoi il n’est pas question de guéguerre, le quartier de Gia Lam, rive gauche, bien que relié par deux ponts au vieux quartier, rive droite, peu s’y aventurent. Surtout les voyageurs souvent confinés sur la rive droite où se concentrent la quasi totalité des sites touristiques et l’hôtellerie de standing. Et pourtant, la rive gauche mérite bien d’y aller jeter un oeil, ou même les deux.
La rive gauche de Hanoi on s’y rendrait rien que pour traverser la dentelle d’acier, l’icône de la capitale vietnamienne : le pont Paul Doumer, rebaptisé Long Bien, construit entre 1898 et 1902. Rien que pour sentir ses soubresauts aux passages des trains, pour voir de plus près son corps étendu de rouille et d’acier sous lequel des jardins-potagers nous lancent des bouffées parfumées et sous lequel coule le mythique Fleuve Rouge qui au coucher du soleil se teinte d’or.
Et que diriez-vous de voir cette belle élégante depuis un point de vue unique ? En sachant qu’au plaisir des yeux s’ajoute celui du ventre, vous ne pouvez refuser ! En effet, juste à droite du pont se trouve une enfilade de restaurants locaux offrant tous une vue imprenable sur le fleuve, la ville et la Grande Dame. On y viendrait rien que pour la vue sauf que quelques uns des restaurants comme 3 Nhat tenu par la charmante Linh nous régalent d’une cuisine virile, généreuse qui respirent l’authenticité. Dans ce lieu convivial, lever le coude est un bonheur conjugué au plaisir de pouvoir goûter à un des meilleurs BBQ de Hanoi. Les viandes de porc, canard, chèvre, poulet sont parfaitement assaisonnées et cuites très lentement pour leur donner un fondant à se jeter dans le fleuve.
Les plats du cru défilent et l’appétit avec. On pose les baguettes quelques minutes pour voir l’express de Haiphong de 18h47 passé sirène hurlante, une locomotive poussive qui avance dans un râle plaintif à peine plus vite que les scooters. Le silence revenu, on réajuste la serviette pour mieux se rejeter sur les plats tout gonflés de gourmandise. On en oublie les bonnes manières et c’est là le plaisir. Les tables au coude-à-coude, les appétits sonores, les glouglotements appuyés et les kampés hurlés à répétition forment ici une gouaille bistrotière toute hanoïenne des plus charmantes.
Se rendre de l’autre côté du pont est l’occasion d’une balade sympa, de 2 kilomètres environs, sur la dentelle d’acier. Avant d’arriver aux restaurants le long des berges du fleuve, jeter un coup d’oeil au marché couvert qui se trouve juste à côté. Vous pouvez faire le retour à pied, histoire de digérer, et de voir Hanoi s’illuminé ou prendre un moto-taxi ou taxi.
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Je cherchais sur le net la signification de kampé. Votre article donne envie de visiter Hanoï.
Cette ville est gracieuse , étourdissante,arriver un soir dans Hoan Kiem est une expérience unique . Bruits, circulation, bistrots de rue ,odeurs ,lumières, inoubliable! Ne ratez pas cette occasion
Bonjour et merci pour ces articles .
Nous venons en juillet et août pour visiter votre beaus pays .
Connaissez vous quelque qui pourrait nous faire visiter votre ville .Merci
Bonjour Laurent,
Pourriez-vous nous envoyer un message à nouveau à l'approche de votre passage sur Hanoï ? Nous pourrons envoyer un membre de notre équipe pour vous faire visiter la ville.
A très bientôt parmi nous,
L'équipe du blog d'Hanoï, blog d'Amica Travel.
Bonjour Laurent,
Pourriez-vous nous envoyer un message à nouveau à l'approche de votre passage sur Hanoï ? Nous pourrons envoyer un membre de notre équipe pour vous faire visiter la ville.
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